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Pierre Thourel, Directeur HSE d'Essilor a répondu à nos questions sur le baromètre PAP50 auquel son entreprise vient de participer.
Bonjour Pierre,
Les résultats d’Essilor au Baromètre PAP50 en 2017 sont particulièrement bons. Mettre en place une politique papier exemplaire, cela a été compliqué ?
Non, pas particulièrement. Tout d’abord parce que le besoin d’une politique papier respectueuse de l’environnement et des forêts est facilement admis par tous et parce que celle-ci s’inscrit dans la démarche de réduction de l’empreinte environnementale d’Essilor. Ensuite, sa mise en œuvre ne demande pas de changements importants dans le travail au quotidien et donne très rapidement des résultats concrets et visibles auxquels chacun a le sentiment de contribuer.
| Quels sont les progrès depuis vos participations au PAP50 en 2010 et 2013 ?
Nous avons profité des recommandations des partenaires du PAP50 de 2010 pour faire un état des lieux de notre utilisation du papier, définir notre politique Papier Responsable et mettre en place ou renforcer nos actions en terme de réduction de consommation de papier, d’achat de papier plus respectueux, de tri et recyclage du déchet papier/carton et communiquer en interne sur ces différents aspects. Au vu des premiers résultats encourageants, nous avons renforcé et étendu ces actions – là encore en s’appuyant sur les recommandations du PAP50 de 2013. A titre d’exemples, la consommation de papier par collaborateur a été divisée par deux depuis 2010 pour atteindre ~2600 feuilles par an et la quasi-totalité de ce papier répond maintenant aux critères « Papier Responsabilité Complète » du WWF France dont la moitié est à base de fibres 100% recyclées et non blanchies. Nous travaillons également avec nos prestataires externes ou nos fournisseurs de façon à ce que les éléments de notre politique Papier Responsable soient appliqués pour les travaux d’imprimerie (ex : rapports ou documents de communication officiels, feuilles de salaires…) ou pour l’approvisionnement des emballages de nos verres.
| Quels sont les principaux freins et difficultés que vous avez rencontré dans la mise en place de votre politique papier ?
La principale difficulté a été d’ordre organisationnelle et était liée à notre structure assez décentralisée. Mais une fois que tous les interlocuteurs ont été identifiés, nous avons pu mettre en place avec chacun d’entre eux, les différents piliers de notre politique Papier. Ensuite, nous avons consolidé ces actions en mettant en place des contrats-cadres comme par exemple pour les achats de papier avec notre partenaire Lyreco ou bien pour la gestion des déchets avec Paprec ou Véolia.
A titre d’anecdote, je m’attendais à quelques réactions négatives lorsque nous avions sélectionné du papier 100% recyclé non blanchi. Finalement je me suis appuyé sur le commentaire encourageant d’un collaborateur pour communiquer en interne : « avec ce nouveau papier recyclé de couleur légèrement ivoire, Essilor affiche son engagement environnemental ».
| Aujourd’hui, quels sont vos objectifs et défis relatifs aux enjeux du papier ?
Concernant le papier, notre objectif principal est maintenant d’étendre de façon systématique cette politique à l’ensemble des sites du groupe Essilor hors France. Au Canada, Etats-Unis ou en Asie, de nombreux sites ont commencé à déployer des éléments de cette politique ; il nous faut profiter de notre implantation mondiale pour diffuser cette politique Papier Responsable et diminuer ainsi notre impact environnemental global.